Le schéma présente trois ports : un port électrique, dont les deux terminaux correspondent aux deux électrodes placées sur les faces de la couche piézoélectrique, et deux ports mécaniques, qui, par le biais de l'analogie électro-mécanique, représentent la force et la vitesse sur chaque face.
Les termes utilisés pour construire le schéma sont les suivants[4] :
Cette expression, qui est la même qu'en utilisant le circuit équivalent de Mason est notamment utile pour déterminer les propriétés piézoélectriques du matériau par problème inverse, l'impédance électrique étant facile à mesurer expérimentalement[5].
Dans l'expression ci-dessus, l'impédance est purement imaginaire (il n'y a donc aucune dissipation d'énergie) et diverge à la résonance. Cette situation n'est évidemment pas physique, et se résout en prenant en compte les pertes. Les pertes mécaniques se manifestent en ajoutant une petite partie imaginaire au . De même, on ajoute une partie imaginaire au pour représenter les pertes diélectriques, et au pour les pertes intrinsèques à l'effet piézoélectrique[6].
On représente ici l'impédance électrique réduite d'une plaque piézoélectrique libre, résonant dans son mode épaisseur, conformément à l'équation ci-dessus. En bleu, le modèle ne comprend pas de pertes, en vert, on a ajouté un taux de pertes de 1 %. La fréquence est réduite, c'est-à-dire que la fréquence correspondance à la résonance est ramenée à 1. De même, la valeur de l'impédance est normalisée.
↑Laurent Goujon, Étude des composites piézo-électriques 1.3 pour applications électroacoustiques sous-marines (thèse de doctorat), Laboratoire de Génie Électrique et Ferroélectricité de l’INSA de Lyon
↑C. Collado, E. Rocas, J. Mateu et A. Padilla, « Nonlinear Distributed Model for Bulk Acoustic Wave Resonators », IEEE Transactions on Microwave Theory and Techniques, vol. 57, no 12, , p. 3019–3029 (ISSN0018-9480 et 1557-9670, DOI10.1109/TMTT.2009.2034211, lire en ligne, consulté le )
↑(en) R. Krimholtz, D.A. Leedom et G.L. Matthaei, « New equivalent circuits for elementary piezoelectric transducers », Electronics Letters, vol. 6, no 13, , p. 398 (DOI10.1049/el:19700280, lire en ligne, consulté le )
↑S. Sherrit, S.P. Leary, B.P. Dolgin et Y. Bar-Cohen, « Comparison of the Mason and KLM equivalent circuits for piezoelectric resonators in the thickness mode », 1999 IEEE Ultrasonics Symposium. Proceedings. International Symposium (Cat. No.99CH37027), IEEE, vol. 2, , p. 921–926 (ISBN9780780357228, DOI10.1109/ULTSYM.1999.849139, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Amador González, Álvaro García, César Benavente-Peces et Lorena Pardo, « Revisiting the Characterization of the Losses in Piezoelectric Materials from Impedance Spectroscopy at Resonance », Materials, vol. 9, no 2, , p. 72 (ISSN1996-1944, PMID28787872, PMCIDPMC5456465, DOI10.3390/ma9020072, lire en ligne, consulté le )