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Anne Sexton

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Anne Sexton
Nom de naissance Anne Gray Harvey
Naissance
Newton (Massachusetts), Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 45 ans)
Weston (Massachusetts), Drapeau des États-Unis États-Unis
Nationalité Américaine
Activité principale
Distinctions
Prix Pulitzer 1967
Shelley Memorial Prize
American Academy of Arts and Letters' traveling fellowship
Auteur
Langue d’écriture Anglais
Mouvement Confessionnalisme, romantisme
Genres
Poésie, roman

Anne Sexton, de son vrai nom Anne Gray Harvey, née le et morte le , est une écrivaine et poétesse américaine.

Anne Sexton est née en 1928 à Newton[1], dans le Massachusetts, et a passé la majeure partie de son existence dans les environs de Boston. En 1945, elle intègre un pensionnat, la Rogers Hall School, à Lowell dans le Massachusetts. Elle se marie en 1948 avec Alfred Muller Sexton[1], connu sous le pseudonyme de « Kayo ». Ils auront ensemble, avant leur divorce au début des années 1970, deux enfants[1] : Linda Gray Sexton, qui sera plus tard romancière, et Joyce Sexton.

Une grande partie de la vie de Anne Sexton sera tourmentée par la dépression. Sa première dépression nerveuse survient en 1954. Après un deuxième épisode dépressif en 1955, elle rencontre le docteur Martin Orne à l'hôpital de Glenside, qui l'encourage à écrire de la poésie, ce qu'elle fait en s'inscrivant à son premier atelier de poésie, animé par le poète John Holmes (poète) (en) en 1957[1]. À la suite de ce travail en atelier d'écriture, les poèmes de Anne Sexton rencontrent un certain succès, puisqu'elle obtient des publications dans des revues prestigieuses aux États-Unis, tel le New Yorker, Harper's Magazine, et Saturday Review. Sa créativité poétique est encouragée par son mentor, W. D. Snodgrass (en), dont le poème Heart's Needle a inspiré Anne Sexton pour l'écriture du texte The Double Image, un poème particulièrement marquant sur les rapports entre mère et fille.

Dans le cadre de l'atelier de poésie de John Holmes, Anne Sexton rencontre la poétesse Maxine Kumin, de qui elle restera proche jusqu'à la fin de ses jours. Les deux femmes, qui ne cesseront de s'entraider dans leur travail littéraire respectif, écrivent ensemble quatre livres pour enfants.

Anne Sexton a en outre fréquenté un atelier de poésie en même temps que la poétesse Sylvia Plath, animé par le poète Robert Lowell, en 1959[1]. Plus tard, Anne Sexton dirigera elle-même des ateliers de poésie au Boston College, à l'Oberlin College, et à l'université Colgate.

Tombe d'Anne Sexton au cimetière de Forest Hills.

Elle se suicide en 1974[1] en s'asphyxiant dans son garage avec le gaz d'échappement de sa voiture. Elle repose au cimetière de Forest Hills, dans les environs de Boston.

Contenu et thèmes de son œuvre

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Anne Sexton incarne la figure moderne du poète confessionnaliste. Elle a non seulement ouvert la voie pour les poétesses, mais elle a aussi, par son écriture, contribué à lever le voile sur les problèmes spécifiquement féminins. Ses écrits évoquent notamment l'avortement, les menstruations, la masturbation féminine et l'adultère, bien avant que ces sujets soient tolérés, acceptés ou banalisés[1]. En cela, elle a bousculé et repoussé les frontières de la poésie.

Postérité

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Le musicien britannique Peter Gabriel a écrit en 1986 une chanson dédiée à Anne Sexton, intitulée Mercy Street[2].

  • To Bedlam and Part Way Back (1960)
  • All My Pretty Ones (1962)
  • Live or Die (1966)
  • Love Poems (1969)
  • Transformations (1971)
  • The Book of Folly (1972)
  • The Death Notebooks (1974)
  • The Awful Rowing Towards God (1975, à titre posthume)
  • 45 Mercy Street (1976, à titre posthume)
  • Words for Dr. Y. (1978, à titre posthume)

En français :

  • Tu vis ou tu meurs : œuvres poétiques (1960-1969), Éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2022 (traduction par Sabine Huynh, préface de Patricia Godi)
  • Transformations, Éditions des femmes-Antoinette Fouque, 2023 (traduction et préface de Sabine Huynh)

Distinctions

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Anne Sexton est récompensée en 1967 du prix Pulitzer de la poésie pour son recueil Live or Die [Tu vis ou tu meurs, paru en 1966[3].

Références

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  1. a b c d e f et g Amélie Moisy, « Sexton, Anne (née Gray Harvey) [Nexton 1928 - Weston 1974] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3957-3958
  2. Readers' Poll: The 10 Best Peter Gabriel Songs
  3. « Tu vis ou tu meurs. Œuvres poétiques (1960-1969) », sur Le Monde diplomatique,

Bibliographie

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  • (en) Anne Sexton: The Last Summer, 2000 d'Arthur Furst (St. Martin's Press)
  • (en) Anne Sexton: A Biography, 2001 de Diane Wood Middlebrook (Vintage Books)

Article connexe

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Liens externes

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