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Attaques israéliennes en Syrie en 2024

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Les incursions israéliennes dans le gouvernorat de Qouneitra surviennent lorsque les forces israéliennes lancent des opérations militaires dans le gouvernorat de Qouneitra en Syrie, lors de la bataille décisive de Damas et de la chute du régime d'Assad qui s'en suit les 7 et 8 décembre 2024. Des unités blindées avancent dans la zone tampon entre la Syrie et les hauteurs du Golan occupées par Israël et ciblent des colonies, dont Tel Ayouba dans la campagne centrale, avec des tirs d'artillerie[1],[2]. L'opération marque la première fois en 50 ans que les forces israéliennes traversent la barrière frontalière syrienne (en), à la suite des accords de cessez-le-feu du 31 mai 1974 au lendemain de la guerre du Kippour[3].

Après la chute de Damas, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, déclare que depuis que l'armée arabe syrienne a abandonné sa position, l'accord de désengagement entre Israël et la Syrie de 1974 s'effondre et pour prévenir toute menace possible, il ordonne à Tsahal de reprendre temporairement la Ligne Violette (en), dont Tsahal s'est retiré en 1974, jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé avec le nouveau gouvernement en Syrie[4],[5].

Contexte

Suite à l'avancée de l'opposition syrienne dans le sud, le 6 décembre 2024, Israël renforce la Division 201 et déploie des troupes supplémentaires sur le plateau du Golan pour prévenir toute menace éventuelle[6]. Le lendemain, l'armée israélienne aide la FNUOD à repousser une attaque[7].

Après la chute du régime d'Assad, le ministre israélien des Affaires de la diaspora et de la lutte contre l'antisémitisme (en), Amichai Chikli (en), déclare : « Les événements en Syrie ne sont en rien une raison de se réjouir [...] la majeure partie de la Syrie est en fin de compte contrôlée par des filiales d’Al-Qaïda et de l’État islamique »[8]. Il implore Israël de re-fortifier sa ligne défensive au mont Hermon, sur les hauteurs du Golan occupées par Israël, sur la base des frontières de 1974, afin de prévenir d'éventuelles attaques du nouveau régime.

Invasion

Au début, lorsque les forces de l'opposition syrienne occupent pour la première fois la ville de Hader (en), dans le sud du pays, il est signalé que l'armée israélienne a traversé la frontière pour repousser une attaque contre un poste des Nations Unies dans la région[9].

Le 8 décembre 2024, la radio de l'armée israélienne rapporte que des unités blindées israéliennes, dont des chars de combat principaux, traversent la barrière frontalière établie sur les hauteurs du Golan lors d'opérations menées tôt le matin. La radio de l'armée israélienne déclare que les Forces de défense israéliennes et le Commandement du Nord lancent l'opération afin de renforcer sa frontière avec la Syrie[10].

L'avancée militaire s'étend jusqu'au gouvernorat de Rif Dimachq, avec la prise du sommet du mont Hébron[11]. L'armée de l'air israélienne mène des opérations ciblées contre des installations de stockage d'armes dans le sud de la Syrie pour empêcher qu'elles ne tombent aux mains des forces de l'opposition. En outre, l'armée de l'air israélienne renforce considérablement sa présence dans la zone tampon établie. Les médias syriens rapportent que les forces israéliennes ont avancé dans le centre-ville d'al-Baath (en).

Après l'avancée de l'unité 5101 (Shaldag) des forces spéciales israéliennes dans le gouvernorat de Qouneitra et du côté syrien du mont Hermon, Netanyahou publie une déclaration affirmant que l'accord de cessez-le-feu de 1974 s'est effondré lorsque les soldats syriens ont abandonné leurs postes sur les hauteurs du Golan, et que la zone doivent être occupée « temporairement » pour « garantir qu'aucune force hostile ne s'installe près de la frontière d'Israël »[12]. Lors de la prise de contrôle, l'armée israélienne ordonne aux habitants des villes frontalières de rester à l'intérieur jusqu'à nouvel ordre. Du au , l'aviation israélienne mène près de 310 frappes aériennes sur l'ensemble du territoire syrien. À Izra, deux civils (Hani Saleh Makhlouf et Saleh Ahmed Makhlouf) sont tués et un autre (Ahmed Saleh Makhlouf) brûlé au troisième degré par l'une de ces frappes[13],[14].

Réactions

Parties concernées

Notes et références

  1. (ar) « قصف إسرائيلي على تل أيوبا في ريف القنيطرة الأوسط بسوريا », sur Darelhilal,‎
  2. (en) « Reports claim Israeli tanks crossing into Syria buffer zone », sur Rhe Times of Israel,
  3. (en) « Al-Assad ‘trapped in Damascus’ as opposition forces advance », sur Al JAzeera,
  4. (en) « Watching with trepidation and glee, Netanyahu orders military to seize Syria buffer zone », sur CNN,
  5. (en) « Israel's Netanyahu declares end of Syria border agreement, orders military to seize buffer zone », sur The New Arab,
  6. (en) « Syria rebels advance, Jordan closes border as Assad loses ground: What to know », sur Al-Monitor,
  7. (en) « Israel Army Says Assisting UN Force In 'Repelling Attack' In Syria », sur Barron's,
  8. « Chute de Bashar el-Assad en Syrie : réactions en Israël et à l’international », sur The Times of Israël Français, (consulté le )
  9. (en) « IDF says it is aiding UN forces to repel attack on post on Syrian side of Golan », sur The Times of Israel,
  10. (ar) « القوات "الإسرائيلية" تصل إلى وسط مدينة البعث في القنيطرة », sur Saraya News,‎
  11. (he) « לוחמי שלדג הם שכבשו את פסגת החרמון הסורי », sur Ynet,‎ (consulté le )
  12. (en) « Israel grabs land in Syria’s Golan Heights, warns villagers to stay home », sur Al Jazeera,
  13. (en) « Since toppling of the “dictator” | Nearly 310 Israeli airstrikes destroy the remaining weapons of army of future Syria », Observatoire syrien des droits de l'homme, (consulté le )
  14. (ar) « قتلى وجريح جراء قصف إسرائيلي شمالي درعا », sur Daraa 24,‎ (consulté le )
  15. « Israel captures Syrian territory after Assad regime collapse »,
  16. « Watching with trepidation and glee, Netanyahu orders military to seize Syria buffer zone »,
  17. (en) « Syria rebels name head of transitional govt », RFI, (consulté le )