Dampierre-en-Bresse
Dampierre-en-Bresse | |
La ferme de la Picardière. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Arrondissement de Louhans |
Intercommunalité | Bresse Nord Intercom' |
Maire Mandat |
Philippe Page 2014-2020 |
Code postal | 71310 |
Code commune | 71168 |
Démographie | |
Population municipale |
173 hab. (2021 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 49′ 40″ nord, 5° 11′ 58″ est |
Altitude | Min. 181 m Max. 214 m |
Superficie | 11,09 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Pierre-de-Bresse |
Localisation | |
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Dampierre-en-Bresse est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
La commune de Dampierre se situe dans la Bresse louhannaise.
Elle fait partie du canton de Pierre-de-Bresse.
Communes limitrophes
Saint-Bonnet-en-Bresse | La Chapelle-Saint-Sauveur | |||
La Racineuse | N | |||
O Dampierre-en-Bresse E | ||||
S | ||||
Mervans |
Toponymie
- 1209 : Dom Perre
- 1299 : Donperre
- 1326 : Danpierre
- 1347 : Stephanus de Dompna Petra
- 1362 : Ecclesia de Donno Petra (registre des fiefs)
- 1374 : Dampierre près de Marvans (titre de Bellecroix)
- 1377 : Curatus de Dompnapetra
- 1473 : Le châtel de Dompierre
- 1476 : Dampierre
- 1763 : Dampierre-en-Bresse
- 1789 : dépendait du bailliage de Chalon-sur-Saône et de la recette d'Auxonne
Histoire
1805 : Dampierre-en-Bresse est l'une des premières communes de Saône-et-Loire à être cadastrée, conformément aux dispositions de l’arrêté du 12 brumaire an XI établissant le premier système de cadastre dit « par masse de culture » (il s’agissait d’établir la nature des cultures présentes sur le territoire des communes sans introduire toutefois de découpage entre les parcelles, l’administration se chargeant de faire coïncider les déclarations des propriétaires et les superficies concernées)[Note 1].
Les seigneurs de Dampierre
- Un Stephane de Dompierre est cité au XIVe siècle.
- Au XVe siècle et partie du XVIe siècle, des membres d'une famille de Folin sont d'abord cités : seigneur de Folin et de Dampierre, puis plus tard, seigneur de Dampierre et de Terrans.
- Les de Bataille ont longtemps possédé la terre de Dampierre ainsi que celle de La Chaux. Ils y possédaient un château dont ils se servaient souvent comme résidence.
- En 1730, François Bataille, écuyer, ancien capitaine au régiment de Poitou, frère du seigneur de La Chaux, était seigneur de Dampierre (il s'est marié le 17 février 1716 à Mervans avec Madeleine de Scorailles).
- En 1760, le seigneur de Dampierre était Henri, marquis de Bataille (fils du précédent).
- En 1765, Antoine Esmonin, seigneur de la Palud, chevalier, commissaire provincial d'artillerie, rendait hommage à Fyot de la Marche, baron de Mervans, pour les terres et seigneuries de Dampierre, les Vaux, Trenard, la Vesvre, le Breuil, etc.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[1]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[2].
En 2021, la commune comptait 173 habitants[Note 2], en évolution de +1,17 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église
Église en croix (architecture vue du ciel) d'origine XVIIIe siècle, dotée d'un porche. Son clocher comporte une flèche en ardoise.
Monument aux morts
Situé au centre du bourg et édifié grâce au produit d'une souscription (4 072 Francs en 1920), la commune accorde un crédit de 1 800 Francs en 1921 pour les frais de cette réalisation.
Fermes bressanes
Les anciennes fermes Bressanes (XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles) de Dampierre étaient souvent constituées de plusieurs bâtiments aménagés autour d'une cour avec un puits. Généralement, le corps des grandes fermes était surmonté d'un grenier à céréales (maïs, avoine, blé), face aux écuries, granges et étables, qui par leur hauteur fournissaient aussi des engrangeages en étage. Les porcheries, poulaillers et autres abris à lapins étaient souvent aménagés sur un côté avec basse-cour. Et enfin les « chambres à bois », chambres à vélo et laiterie se trouvaient sur le dernier côté.
Ces fermes étaient situées au centre de leurs terres agricoles (productions diverses telles que fourrages, céréales, betteraves et pommes de terre, ainsi que les pâtures pour les animaux). Elles étaient souvent dotées de mares, étangs et forêts.
Pour l'architecture, on retrouve souvent des bâtiments hauts (à grenier ou étage) faits de briques rouges avec des colombages de bois, surmontés de toitures de deux à quatre pans et recouvertes de tuiles plates en ardoise ou de tuiles à emboîter en terre cuite. Le corps de ferme comporte souvent un perron de une à deux marches, recouvert d'un pan de toiture sur toute la longueur du bâtiment d'habitation.
La ferme de « La Picardière » (XVIIIe siècle) au lieu-dit du même nom en constitue un bon exemple.
Château
Le château de la Picardière (XVIIIe siècle) fut détruit dans les années 1920. Ne subsistent aujourd'hui que la ferme de la Picardière (voir « fermes bressannes » ci-dessus) ainsi que quelques ruines du château dans la ferme voisine.
Personnalités liées à la commune
La légende de la « Mère en gueule » circulait en Bresse afin d'éloigner les enfants des points d'eau tels que puits, mares et étangs. La « Mère en gueule » était censée sortir de l'eau et emmener les enfants trop curieux avec elle dans les profondeurs... Son apparence monstrueuse était laissée à l'imagination des plus petits comme des plus grands... Cette légende était très présente à Dampierre, encore dans les années 1980.
Héraldique
En 1991, Dampierre-en-Bresse a choisi de se doter d'un blason. Celui-ci, orné d'une tour crénelée, évoque les armes de Nicolas Rolin et de son épouse Guigone de Salins.
Pour approfondir
Bibliographie
- Sylvie Monin, Monographie de Dampierre-en-Bresse, Lyon, S. Monin, , 255 p. (ISBN 2-9504253-2-1, BNF 35467254, SUDOC 192682857).
- Sylvie Monin, Dampierre-en-Bresse... bourguignonne, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 95 (septembre 1993), p. 21-23.
- Allan Georges : Hymne à la Bresse (Edition PUBLISROOM (ISBN 9791023607604) )
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- La démarche était expérimentale : 1800 communes avaient été retenues pour l’ensemble du territoire national. Tirées au sort, elles devaient être au moins deux par arrondissement et pas plus de huit, théoriquement. Pour le département de Saône-et-Loire, il subsiste aujourd’hui une quarantaine de plans, disponibles sur le site internet des archives départementales, avec une répartition inégale d’un arrondissement à l’autre. Techniquement, le plan devait être réalisé à l'échelle du 1/5000e, après arpentage et triangulation. Le territoire de la commune était divisé en masses colorées figurant de la même manière les terrains portant des récoltes identiques. Source : Annie Bleton-Ruget, Un département à l'aube du XIXe siècle : images et représentations de la Saône-et-Loire, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 18-24.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.