« Bauto » : différence entre les versions

Fonctions
Consul; avec Flavius Arcadius
385
Richomer et Clearchus Flavius Honorius et Flavius Euodius
Maître de cavalerie
Sénateur romain
Décès	388
Époque	Bas-Empire romain, Antiquité tardive
Activités	Officier, homme politique
Enfants	Eudoxie; Arbogast
Gens	Flavii
Arme	Armée romaine
Grade militaire	Magister militum

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Bauto^[1], ou pour les Romains Flavius Bauto (mort en 388), est un général romain d'origine franque, qui a été maître de la milice et consul en 385^[2]^,^[3].

Biographie

Selon la Chronique de Jean d'Antioche (VII^e siècle), il est le père d'Arbogast, qui précise également que ce dernier est neveu de Richomer^[4]^,^[5]. Ce témoignage plutôt tardif tend à faire consensus parmi les historiens, et Jean-Pierre Poly, sur la base de l'onomastique propose de voir en Baudo un proche parent du prince chamave Nebigast, capturé par Charietto en 358, et qui pourrait être un frère de Bauto. Poly propose d'ailleurs de voir en Baudo le diminutif du prénom Baudogast^[6]. Du témoignage de Jean d'Antioche, Christian Settipani estime que Bauto a épousé une sœur de Richomer^[5].

Selon Karl Ferdinand Werner, son origine parmi les familles royales franques lui aurait permis de commencer sa carrière par des postes élevés dans l'armée romaine^[4]. En 380, deux ans après la bataille d’Andrinople où le César Valens est tué, l'empereur Gratien l'envoie avec des troupes et son adjoint Arbogast en Orient afin d'aider le César Théodose I^er et Richomer à lutter contre les Wisigoths. Des succès rapides permettent de rétablir la situation et attire sur les rois francs l'estime de Théodose^[7].

Gratien meurt en 383. Les trois empereurs sont alors son frère Valentinien II, Théodose I^er à Constantinople et l’usurpateur Magnus Maximus à Trèves. Théodose nomme peu après son fils Flavius Arcadius empereur. Ce dernier est nommé consul avec Bauto en 385. En 387, Magnus Maximus s'empare de l'Italie et en chasse Valentinien II qui se réfugie à Constantinople. On ne sait à quel camp se rallie Bauto, mais Arbogast rejoint Maximus.

Bauto meurt en 388^[8]. En plus de l'éventuel fils Arbogast, il laisse une fille, Eudoxie, qui épouse l'empereur Flavius Arcadius en avril 395^[4]^,^[5].

Généalogie

N
roi des Chamaves

Teutomer
général franc

Nebigast
prince chamave
(358)

Bauto
consul (385)
(† 388)

Ne

Richomer
consul (384)
(† 393)

Arcadius
empereur
(395-408)

Eudoxie Aellia
(† 404)

Arbogast
général
(† 394)

Notes et références

↑ Selon Christian Settipani, Bauto est dérivée de la racine germanique -bald (hardi) et est probablement le diminutif d'un prénom plus long. Il propose comme prénom complet Baldéric (Settipani 1996, p. 29) ou Baudogast (Poly 1993 et Settipani 2000, p. 417, n. 6).
↑ Werner 1984, p. 297.
↑ Settipani 1996, p. 29.
↑ ^{a b et c} Werner 1984, p. 298.
↑ ^{a b et c} Settipani 1996, p. 28.
↑ Poly 1993.
↑ Werner 1984, p. 297-298.
↑ Settipani 1996, p. 31.

Annexes

Articles connexes

Sources primaires

Zozime, Histoire Nouvelle, livre 4.
Jean d'Antioche, Chronique universelle, VII^e siècle.

Sources secondaires

Godefroid Kurth, Clovis, Tours, Alfred Mame et fils, 1896, XXIV-630 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
Réédition : Godefroid Kurth, Clovis, le fondateur, Paris, Tallandier, coll. « Biographie », 2005, préface puis 625 p. (ISBN 2-84734-215-X)
.
Karl Ferdinand Werner, Les Origines : Avant l'an mil, Paris, Le Livre de poche, coll. « Histoire de France », 1984 (réimpr. 1996) [détail des éditions] (ISBN 978-2-253-06203-5).
Jean Pierre Poly, « La corde au cou. Les Francs, la France et la loi salique », Genèse de l'état moderne en Méditerranée, Rome,‎ 1993, p. 287-320.
François Zosso et Christian Zingg, Les Empereurs romains, édition Errance, 1995 (ISBN 2877722260).
Christian Settipani, « Clovis, un roi sans ancêtre ? », Gé-Magazine, n^o 153,‎ octobre 1996 .
Christian Settipani, Continuité gentilice et continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 2 », 2000, 597 p. (ISBN 1-900934-02-7).

[1] Selon Christian Settipani, Bauto est dérivée de la racine germanique -bald (hardi) et est probablement le diminutif d'un prénom plus long. Il propose comme prénom complet Baldéric (Settipani 1996, p. 29) ou Baudogast (Poly 1993 et Settipani 2000, p. 417, n. 6).

[Werner297-2] Werner 1984, p. 297.

[Settipani29-3] Settipani 1996, p. 29.

[Werner298-4] {a b et c} Werner 1984, p. 298.

[Settipani28-5] {a b et c} Settipani 1996, p. 28.

[Poly-6] Poly 1993.

[7] Werner 1984, p. 297-298.

[Settipani31-8] Settipani 1996, p. 31.

[1]

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[4]

[5]

[6]

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+[[Gratien]] meurt en 383. Les trois empereurs sont alors son frère [[Valentinien II]], [[Théodose Ier|Théodose I<sup>er</sup>]] à Constantinople et l’usurpateur [[Magnus Maximus]] à [[Trèves (Allemagne)|Trèves]]. Théodose nomme peu après son fils [[Flavius Arcadius]] empereur. Ce dernier est nommé consul avec Bauto en 385. En 387, Magnus Maximus s'empare de l'Italie et en chasse Valentinien II qui se réfugie à Constantinople. On ne sait à quel camp se rallie Bauto, mais Arbogast rejoint Maximus.
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 == Généalogie ==
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 == Annexes ==
 === Articles connexes ===
-* [[Fédérés francs]]
+* [[Fédérés francs]].
-* [[Lètes]]
+* [[Lètes]].
 === Sources primaires ===
-* [[Zosime (historien)|Zozime]], ''Histoire Nouvelle'', [https://www.tertullian.org/fathers/zosimus04_book4.htm livre 4]
+* [[Zosime (historien)|Zozime]], ''Histoire Nouvelle'', [https://www.tertullian.org/fathers/zosimus04_book4.htm livre 4].
-* Jean d’Antioche, ''Chronique universelle'', {{s-|VII|e}}.
+*[[Jean d'Antioche (chroniqueur)|Jean d'Antioche]], ''Chronique universelle'', {{s-|VII|e}}.
 === Sources secondaires ===
 * {{Ref-Kurth-Clovis}}.
 * {{Ref-Werner-Origines}}.
-* {{article|prénom1=Jean Pierre | nom1=Poly |lien auteur1=Jean-Pierre Poly | titre=La corde au cou. Les Francs, la France et la loi salique | revue=Genèse de l'état moderne en Méditerranée | lieu=Rome |année=1993|page=287-320}}
+* {{article|prénom1=Jean Pierre | nom1=Poly |lien auteur1=Jean-Pierre Poly | titre=La corde au cou. Les Francs, la France et la loi salique | revue=Genèse de l'état moderne en Méditerranée | lieu=Rome |année=1993|page=287-320}}.
 * {{ouvrage|prénom1=François |nom1=Zosso |prénom2=Christian |nom2=Zingg |titre=Les Empereurs romains |éditeur=édition Errance |année=1995 | isbn=2877722260}}.
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+* {{Ref-Settipani-Rome|passage=}}.
 {{Palette|Francs}}

v · m Francs
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