Théorie pseudo-scientifique selon laquelle nos vies sont grandement influencées par des cycles que négligent les chercheurs étudiant les rythmes biologiques. Ne pas confondre avec la biochronométrie, soit l'étude scientifique de la rythmicité et des cycles ou «horloges» biologiques, comme les rythmes circadiens (du latin circa diem, «presque un jour»). Les rythmes circadiens correspondent à des caractéristiques comme notre sensibilité à la lumière et à l'obscurité, liée à nos cycles de veille et de sommeil. Les biorythmes, au contraire, ne ne sont pas tirés de l'étude scientifique des organismes vivants. La théorie qui les sous-tend n'est pas le fruit de travaux scientifiques, pas plus qu'elle ne s'appuie sur quoi que ce soit de ressemblant à une étude scientifique. Elle circule depuis plus d'un siècle sans qu'une seule publication scientifique ait fait paraître le moindre article en sa faveur. Une bonne trentaine d'études appuyant les biorythmes ont été effectuées, mais elles présentaient toutes des faiblesses méthodologiques et statistiques (Hines, 1998). Un examen de quelque 134 études sur les biorythmes montre que la théorie elle-même n'est pas valide (Hines, 1998), et qu'elle ne résiste pas à un examen empirique. Terence Hines en conclut qu'«on ne saurait dire qu'il s'agit d'une théorie pseudo-scientifique». Toutefois, lorsque les partisans d'une théorie invalidée par les faits refusent de l'abandonner même devant des preuves incontestables, il semble raisonnable de conclure qu'on a affaire à de la pseudo-science. En effet, ces partisans montrent bien, par leur comportement, que leur théorie est irréfutable, tout en continuant d'en affirmer le caractère scientifique.
La théorie des biorythmes est parente de la numérologie et de l'intuition. Elle doit son existence bien plus aux témoignages, à l'effet Forer, et au battage médiatique qu'au raisonnement scientifique. Cette théorie a vu le jour au dix-neuvième siècle, dans l'esprit de Wilhelm Fliess, médecin et numérologue berlinois, grand ami et patient de Sigmund Freud*. Fleiss était fasciné par le fait qu'il pouvait exprimer n'importe quel chiffre à l'aide d'une formule reliée au chiffre 23, 28, ou aux deux*. Il associait ce dernier chiffre au cycle menstruel, et quand il se convainquit que le monde entier était régi par les chiffres 23 et 28, il décréta que la période de 28 jours était «féminine», et celle de 23 jours, «masculine». En 1904, plusieurs années après la trouvaille de Fliess, le Dr. Hermann Swoboda, de l'Université de Vienne, affirma avoir découvert ces mêmes périodes de façon indépendante. Dans les années 1920, Alfred Teltscher, un professeur de génie d'origine autrichienne, ajouta à l'ensemble une période de 33 jours pour l'«intellect», après avoir observé que le travail de ses étudiants obéissait à un cycle de 33 jours. La théorie des biorythmes a été popularisée dans les années 1970 par George Thommen (Is This Your Day? How Biorhythm Helps You Determine Your Life Cycles) et Bernard Gittleson (Biorhythm -- A Personal Science). Aucun des deux livres ne donne de preuves scientifiques de la validité des biorythmes. En fait, on n'y retrouve pas grand-chose d'autre que spéculations et anecdotes. Toutefois, le concept plutôt statique des périodes y cède la place à la notion plus dynamique de cycles. Il y a en maintenant trois: les cycles physique, émotif et intellectuel. Fait intéressant, non seulement la période dite «féminine» est devenue le cycle émotif, mais on dit maintenant que les hommes et les femmes partagent les mêmes cycles physiques et émotifs de 23 et 28 jours respectivement. On se serait attendu, étant donné la différence dans leur activité hormonale, à ce que les hommes et les femmes possèdent au moins des cycles distincts.
De nouveaux cycles se sont ajoutés ces dernières années. Ce sont les cycle intuitif (38 jours), esthétique (43 jours) et spirituel (53 jours). Certains auteurs prétendent qu'il existe des cycles combinant les trois cycles primaires. Ainsi, le cycle de la passion combine les cycles physique et émotif; le cycle de la sagesse, les cycles émotif et intellectuel; et le cycle de la maîtrise, les cycles intellectuel et physique.
Peu importe le nombre des cycles, cependant; ils sont censés pouvoirs nous permettre de prédire le genre de journée que l'on s'apprête à vivre.
De façon générale, plus un cycle est positif à un moment donné, plus nos capacités seront accrues dans un domaine précis. Par exemple, la personne dont le niveau émotif est élevé tendra à faire preuve de davantage de stabilité, à prendre de meilleures décisions en matière de relations interpersonnelles, etc. Cela ne veut pas dire que la personne dont un cycle est négatif se débrouillera mal dans le domaine en question; elle aura simplement plus de difficulté à bien faire. Par conséquent, mieux vaut chercher à passer ses examens durant une face favorable du cycle intellectuel. [Facade]
À la naissance, si l'on doit en croire la théorie, les cycles biorythmiques se situent tous à zéro. Connaissant votre date de naissance et le nombre de jours que vous avez vécus, l'état de chacun de vos cycles peut être calculé pour n'importe quel moment. Le tableau biorythmique du 24 juin 1998 pour une personne née quatre jours plus tôt aurait l'air de ce qui suit:
Courbes d'un enfant de quatre jours né le 24 juillet 1998
La ligne horizontale au milieu du tableau représente le zéro. Les cycles sont positifs lorsque les courbes qui les représentent se trouvent au-dessus du zéro. Chaque cycle débute par un premier quart ascendant, se poursuit par un deuxième et un troisième quart descendants, et se conclut par un dernier quart ascendant, qui le ramène au zéro. Les cycles se répètent jusqu'à la mort du sujet. Lorsqu'on atteint ses 58 ans et 66 jours, on arrive au point où les cycles physique, émotif et intellectuel retournent tous ensemble à zéro. Certains y voient une «renaissance».
D'après la théorie, lorsqu'une personne atteint certains points de ses cycles, elle bénéficie de certaines forces ou souffre de certaines faiblesses. Les «points critiques », lorsque les cycles franchissent le zéro dans un mouvement ascendant ou descendant, correspondent à des jours où l'on éprouve des difficultés particulières. Ainsi, les partisans de la biorythmie affirment qu'on est plus susceptible de subir des accidents durant ces jours précis. Cette affirmation, facilement vérifiable à l'aide de statistiques, n'est pas fondée. Il faut remarquer, ici, que les cycles possédant un nombre pair de jours ne comportent pas de journée tombant exactement au milieu du cycle, ce qui a mené certains «experts» à des exercices mathématiques douteux. Par exemple, une «étude scientifique» que l'on dit favorable aux biorythmes prétend qu'environ 60 % de tous les accidents se produisent les jours critiques, mais que les jours critiques eux-mêmes ne représentent que 22 % de l'ensemble des jours. Si ces chiffres étaient exacts, ils s'écarteraient de façon importante de ceux qu'on peut obtenir par hasard, et les tenants de la biorythmie pourraient s'en servir à juste titre pour affirmer la validité de leur théorie. Cependant, les biorythmistes considèrent à la fois le jour avant et le jour après les points où les courbes franchissent le zéro comme des jours «critiques». Mais alors, ce sont environ 60 % de tous les accidents qui surviennent environ 60 % de tous les jours, chiffres qui résultent vraisemblablement du hasard (Hines).
Quoi qu'il en soit, selon la théorie, les jours critiques sont ceux dont on veut être informé à l'avance, afin qu'on puisse s'y préparer. Par exemple, la personne qui doit passer un test mesurant ses capacités de réflexion devra s'assurer de le faire un jour où son cycle intellectuel n'est pas à un point critique ou ne suit pas une courbe descendante. Bien entendu, cette personne devrait aussi bien dormir la veille, jouir d'une bonne santé, manger de façon adéquate et étudier, mais tout cela ne lui servira à rien si son cycle intellectuel ne se trouve pas dans une phase favorable. Autre exemple: le coureur de fond qui désire se retrouver sur le podium doit s'élancer un jour où son cycle physique atteint un sommet. Bien entendu, il doit aussi s'entraîner assidûment, suivre un régime équilibré, se reposer la veille, jouir d'une bonne condition physique, etc. Mais tout cela sera en vain si son cycle physique ne se trouve pas dans une phase favorable.
Le pire moment, selon la théorie classique, celle à trois cycles, tombe le jour où les trois cycles atteignent ensemble un point critique, le jour «triple critique». Vient ensuite le jour ou deux cycles seulement atteignent ensemble ce point, le jour «double critique». Comme le lecteur doit commencer à s'en douter, il devient rapidement difficile de suivre toutes ces courbes ascendantes et descendantes, de part et d'autre des points critiques. Mais pas besoin d'avoir inventé le fil à couper le beurre pour comprendre qu'il sera relativement facile d'illustrer la théorie. Par exemple, comme le cycle physique comporte 23 jours, on y retrouve un point critique à tous les 11,5 jours. On peut donc évaluer les risques qu'une crise cardiaque se produise au moment où le cycle physique atteint un tel point à une chance sur onze environ. La plupart des gens vous diront qu'une crise cardiaque annonce une journée plutôt néfaste du point de vue physique. Afin de mettre la théorie à l'épreuve de façon empirique, il suffit de rassembler des données à propos des victimes de crises cardiaques et de voir si beaucoup plus de 9 % (soit 1 sur 11) d'entre elles ont subi cette infortune à un point critique. À la place, les partisans de la théorie des biorythmes évoquent Clark Gable ou telle ou telle victime d'une crise cardiaque un jour critique. Il y a des milliers de victimes de crises cardiaques chaque année, et les probabilités font qu'une de ces victimes sur onze subit cette épreuve un jour critique. Dans de telles conditions, trouver des gens qui ont souffert de graves problèmes de santé au cours de journées critiques de leur cycle physique ne revêt aucun caractère extraordinaire.
Si l'on rappelle que les partisans des biorythmes étendent au jour d'avant et au jour d'après l'effet de chaque jour critique même, n'importe quelle personne raisonnable ne devrait afficher qu'une réaction bien tiède devant des anecdotes comme celle qui traite de Clark Gable. En effet, cette interprétation de la théorie signifie que 6 jours sur 23 (26 % des journées totales d'un être humain) comportent un danger physique quelconque. Il y a ainsi une chance sur quatre qu'une victime d'un malaise physique quelconque se trouve à un point «critique» du cycle correspondant. Étant donné ces probabilités, les récits à propos de gens qui doivent s'aliter quand arrive un mauvais jour de leur cycle physique ne veulent pas dire grand-chose. Pour savoir si la théorie vaut vraiment quelque chose, il faudrait étudier les statistiques portant sur les victimes de malaises cardiaques, afin de voir si plus de 25 % d'entre elles ont subi leur problème un jour critique.
Pour montrer que la théorie est valable, certains tiennent un journal dans lequel ils consignent le genre de journée qu'ils ont connue, de façon à comparer ensuite leurs impressions avec leurs courbes biorythmiques. L'exercice est amusant, mais tout aussi futile. L'actrice américaine Susan St. James, fervente adepte de la biorythmie, a un jour décrit comment elle procédait lors d'une émission de variétés. Si sa courbe émotive était défavorable, elle était en rogne toute cette journée-là. Si sa courbe physique atteignait un sommet, elle se sentait pleine de vie. Quand sa courbe intellectuelle était déprimée, inutile pour elle d'essayer de réfléchir à quoi que ce soit. On peut parler ici d'effet Rosenthal, de prophétie qui s'exauce d'elle-même, d'auto-suggestion ou de validation subjective, mais surtout pas de science.
Pour montrer l'inanité de la validation subjective dans un tel cas, le prestidigitateur James Randi a demandé à George Thommen, président de Biorhythm Computers, Inc., de lui tracer ses courbes biorythmiques, de même que celles de sa secrétaire. Il choisit ensuite une auditrice de son émission radiophonique afin de tenter une expérience. On lui remit ses courbes personnelles en la priant de tenir un journal quotidien pendant deux mois, et d'évaluer l'exactitude de ses biorythmes. À la fin de la période convenue, elle déclara que ses courbes avaient été «exactes à 90 % au moins». Mais Randi, ce petit malin, lui avait envoyé ses propres courbes ! Il s'excusa de son erreur auprès du sujet, et pria la dame de comparer ses vraies courbes avec son journal. Cette fois, elle déclara que l'exactitude des biorythmes était encore plus prononcée. Tant mieux, mais Randi lui avait envoyé les courbes de sa secrétaire! Ce genre de rajustement des données après coup est fréquent chez les tenants des pseudo-sciences comme l'astrologie, la graphologie et les biorythmes. D'ailleurs, des tests semblables ont été appliqués à des cartes du ciel et des analyses graphologiques, pour des résultats similaires. La ruse de Randi, bien sûr, n'était pas censée invalider les biorythmes, mais souligner le problème de la validation subjective, que les croyants de tous genres négligent trop souvent.
La biorythmie est une pseudo-science, parce que sa théorie a été réfutée de plusieurs façons sans que ses partisans refusent de le reconnaître (Hines, 1991). En fait, ils ont improvisé davantage d'hypothèses ad hoc pour expliquer ces échecs que le corps humain ne possède de chakras. On appréciera en particulier l'hypothèse voulant que certaines personnes soient arythmiques, toujours ou occasionnellement. Dès que quelque chose cloche dans l'interprétation des courbes, on peut invoquer cette histoire d'arythmie. Dans le même style, Thommen se dit capable de prédire avec une exactitude de 95 % le sexe d'un enfant à naître en étudiant les biorythmes de sa mère. Si, au moment de la conception, le cycle physique (et par conséquent, masculin) de la mère atteint un sommet, on peut s'attendre à un garçon. Au contraire, si c'est le cycle émotif (et féminin) qui atteint un sommet, il s'agira probablement d'une fille. Une étude menée par W.S. Bainbridge, professeur de sociologie à l'Université de Washington, a conclu qu'à l'aide des biorythmes, les chances de prédire le sexe d'un enfant s'établissaient à 50/50, soit celles qu'on obtient à pile ou face. Un partisan des biorythmes a expliqué à Bainbridge, sans rire, que lorsqu'on prenait la théorie en défaut, c'était probablement parce que l'enfant était homosexuel, et que son identité sexuelle était indéterminée!
Quand les anecdotes ne correspondent pas à la théorie, ceux qui croient en la biorythmie iront parfois jusqu'à la modifier. Par exemple, l'une des façons les plus habituelles de défendre la théorie consiste à souligner les exploits qu'accomplit un sujet lorsque ces cycles sont favorables. Aux États-Unis, on donne souvent en exemple le nageur Mark Spitz (né le 10 février 1950), qui se trouvait à des sommets physiques et émotifs quand il a remporté sept médailles d'or au Jeux olympiques de 1972.
Courbes de Mark Spitz (5 septembre 1972)
Remarquez comment les courbes émotives et physiques de Spitz convergeaient le 5 septembre 1972, le jour du massacre de Munich. S'agit-il d'une coïncidence? Pas pour les esprits éclairés, qui verront sûrement là un exemple de synchronicité. On remarquera également que sa courbe intellectuelle était très basse, ce jour-là. Pourquoi ne pas en conclure qu'il s'est dépassé physiquement parce que son esprit était inactif? Aucune pensée sérieuse -- véritable plaie du sportif -- n'est venue le distraire. Oh, bien sûr, certains diront qu'il a remporté toutes ces épreuves parce qu'il nageait comme un poisson... Ce seront ceux qui invoquent le rasoir d'Occam pour rejeter les biorythmes en faveur d'une explication plus simple.
Les choses sont différentes dans le cas de Reggie Jackson, membre du Temple de la Renommée du base-ball, qui a vu le jour le 18 octobre 1946, et qui a connu le jour le plus brillant de sa carrière le 18 octobre 1977. Ce jour-là, il a frappé trois coups de circuit consécutifs contre trois lanceurs différents, permettant au Yankees de New York de remporter les séries mondiales contre les Dodgers de Los Angeles. Or, tous les cycles de Jackson se trouvaient dans une phase négative, à ce moment.
Courbes de Reggie Jackson le 18 octobre 1977
Russ Streiffert a trouvé l'explication de cette anomalie: «Des études ont montré que l'emplacement des données comme tel est peut-être moins importants que la tendance à laquelle les courbes obéissent. Il s'agit là d'une interprétation dynamique, opposée aux interprétations antérieures. À partir du bas du graphique, nous avons une dépense croissante des ressources (disponibilité)... puis une dépense maximale à la ligne médiane... puis une dépense décroissante vers le sommet. Commence alors le mouvement descendant, et nous avons une recharge croissante (non disponibilité)... une recharge maximale à la ligne médiane... puis une recharge décroissante en approchant le bas. Dans le graphique en question, remarquez comment les ressources de M. Jackson semblent chargées (disponibilité) et synchronisées le 18 octobre 1977. Le tout ne constitue pas une preuve que les cycles ont contribué à son exploit, mais il semble y avoir une excellente corrélation, et certainement pas une preuve du contraire.» Les études mentionnées au tout début de cette longue tirade ne sont pas citées par M. Streiffert.
Autrement dit, lorsque les données semblent entrer en conflit avec ce que prédit la théorie, il suffit tout simplement de changer d'interprétation. Reggie Jackson ne se trouvait pas dans une phase absolument négative ; il était «chargé et synchronisé». Il faut donc penser qu'on recharge son énergie durant la phase ascendante du cycle, et qu'elle se décharge au cours de la phase descendante (ou est-ce le contraire?) Dans cette interprétation dynamique, même les jours des phases négatives peuvent être favorables, et les jours des phase positives, défavorables, et vice-versa, selon que les courbes du sujet montent ou descendent, qu'il y a recharge ou décharge d'énergie, disponibilité ou pas. De telles constructions mettent la théorie à l'abri de toute réfutation, mais la rendent également impossible à tester, et lui confèrent une telle subjectivité qu'elle devient totalement inutile pour prévoir l'avenir. Ce qui était une théorie pseudo-scientifique parce que ses défenseurs continuaient de la soutenir même si les données empiriques la réfutaient devient maintenant une pseudo-science parce qu'on prétend qu'il s'agit d'une théorie scientifique sans qu'on puisse déterminer sa valeur par l'expérience. La théorie peut être modifiée de façon à englober tout et son contraire, comme on l'a vu dans les cas de Mark Spitz et de Reggie Jackson, qui méritent bien plus notre admiration que leurs courbes biorythmiques.
Lectures suggérées
The "science" of biorhythms
Gardner, Martin. Science: Good, Bad and Bogus (Buffalo, N.Y.: Prometheus Books, 1981), ch. 11, "Fliess, Freud, and Biorhythm."
Hines, Terence M. "Comprehensive Review of Biorhythm Theory," Psychological Reports, 1998, 83, 19-64.
Hines, Terence. "Biorhythm Theory: A Critical Review," in Paranormal Borderlands of Science, ed. Kendrick Frazier (Amherst, N.Y.: Prometheus Books, 1991).
Hines, Terence. Pseudoscience and the Paranormal: A Critical Examination of the Evidence (Buffalo, NY: Prometheus Books, 1990).
Randi, James. Flim-Flam! (Buffalo, New York: Prometheus Books,1988), ch. 8, "The Great Fliess Fleece."
1 Au grand dam de Freud, on a conservé sa correspondance avec Fleiss. Elle a été publiée et traduite... L'Ĺ“uvre maîtresse de Fleiss s'intitule Les rythmes de la vie : Fondements d'une biologie exacte (Leipzig, 1906). On examine la question des relations entre Freud et Fleiss dans Freud: Biologist of the Mind, de Frank Sulloway (Cambridge, Massachussetts; Harvard University Press, 1993).
2 Comment Fliess en est arrivé à sa théorie sur les propriétés des chiffres 23 et 28? Martin Gardner explique:
La formule de base de Fliess peut être exprimée ainsi: 23x + 28y, où x et y sont des entiers. Dans presque chaque page, Fliess établit des correspondances entre cette formule et des phénomènes naturels allant de la vie des cellules au système solaire... Il ne s'était pas rendu compte que si deux entiers positifs sans diviseur commun sont substitués à 23 et 28, il devient possible d'exprimer n'importe quel entier positif. Pas étonnant que sa formule pouvait s'intégrer à n'importe quel phénomène naturel! [Gardner, pages 134-135]